Actualités des projets urbains | 8.10.2019
Les huit marronniers situés au Grognon entre le pont du Musée et le pont de France ont été abattus ce lundi. Cette issue était inévitable suite à un complément d’expertise qui confirmait que ces arbres étaient atteints d’une maladie incurable.
Le rapport de 2016 fait état de la présence d’une bactérie (Pseudomonas syringae pv aesculii), ce qui est confirmé dans le complément d’expertise du Docteur Ir Murielle Eyletters[1] en 2018. Celle-ci précise que « les arbres sont condamnés à court terme à cause de la maladie qui atteint les vaisseaux conducteurs des marronniers ». Elle précise que « la bactérie met à mort les marronniers et est incurable ».
L’expertise sanitaire avance que « l’abattage des huit marronniers atteints est inévitable »[2] compte tenu de :
- L’intensité élevée de l’attaque pour certains arbres,
- Une espérance de maintien faible avec une survie engagée à court terme (dans les 2,3 ans),
- La dangerosité des arbres,
- Le risque de contamination de la maladie vers les arbres des autres avenues (le long de la Sambre).
La bactérie qui a frappé les marronniers est une maladie qui touche les marronniers dans toute l’Europe. Ce problème sanitaire est donc bien indépendant de la sécheresse estivale ou des travaux en cours (travaux[3] qui ont débuté après la détection de la maladie).
Une décision inéluctable
Dans le cadre du chantier relatif au Grognon, la Ville avait exigé, dans son cahier des charges en 2015, le maintien des huit arbres sur le site. Bien qu’aucun d’eux ne soit classé, ils étaient, selon le Collège, un élément important de structuration du paysage à cet endroit. Mais le Collège communal a été contraint de suivre les recommandations de l’expertise sanitaire et a validé, ce 10 septembre 2019, un avenant pour commander l’abattage des arbres précités. Le permis avait été délivré en mai 2019 par le SPW. Regrettant amèrement ces états de fait, la Ville a exigé de maintenir cette structuration du paysage par la plantation de nouveaux arbres, conformément aux exigences exprimées par la Ville depuis le début du dossier.
Des chênes indigènes
Après étude, la Ville a donc décidé de planter huit chênes indigènes de l’espèce Quercus robur, d’âge avancé (minimum 20 ans) et d’un diamètre de minimum 40 cm, pour conserver un bel alignement de plantations denses et volumineuses et participer immédiatement à la biodiversité du lieu. Les nouvelles plantations seront replantées prochainement avec toutes les précautions d’usage pour leur bon enracinement.
Un engagement pour le futur
Sans action de la Ville de Namur, ces marronniers étaient voués à disparaitre à brève échéance. En prenant ses responsabilités sur base de l’expertise externe, et en décidant de replanter des chênes, la Ville de Namur garantit une verdurisation équivalente sur le site pour de nombreuses décennies.
Plus d’info :
Maison des Citoyens – Hôtel de Ville
Pavillon de l’Aménagement Urbain
081/24.72.94 – pavillon-namur@ville.namur.be
[1] Docteur en sciences agronomiques avec une spécialité en physiologie végétale.
[2] Au-delà d’un problème d’alignement révélé sur quatre de ces huit arbres malades.
[3] Rétroactes du dossier : 2015 : cahier spécial des charges pour le parking avec exigence du Collège de maintenir l’alignement d’arbres sur le site // Février 2016 : 1er expertise // été 2016 : attribution de la concession du parking // Décembre 2016 : attribution pour la voirie // Printemps 2017 : délivrance du permis pour le parking // été 2017 : début du chantier pour le parking // 2018 : 2ème expertise // Décembre 2018 : information par la Ville de Namur de l’abattage inéluctable des marronniers et décision de replantage d’arbres // Mai 2019 : permis délivré par le SPW pour l’abattage des arbres // Octobre 2019 : abattage des marronniers.